Lorsqu’on atteint un certain age, on commence à ressentir le besoin de revisiter les anciennes places, les lieux de notre enfance, ressentir les odeurs d’autrefois, bref replonger dans un passé que l’on pense être meilleur que le présent.
Ainsi, au détour d’une randonnée à travers la ville de Blida, en ce mois de juillet 2014 et pendant le ramadhan, je me retrouva face au portail de l’école sidi-yakhlef connue aussi comme l’école cazenave. A ce moment la, les souvenirs remontèrent à la surface comme un tsunami que je n’ai pu retenir.
Voici quelques photos récentes de l’école que vous allez retrouver ci-après.
En premier lieu, on voit la cour de l’école et il faut dire qu’elle a besoin d’un bon coup de peinture et d’une bonne opération de ravalement. Un étranger qui a vu cette photo m’a demandé si c’était une école située en Haiti, un des pays les plus pauvres de la planète. Je n’ai pas su lui répondre.
La classe de mon père Sid’Ahmed Benteftifa.
C’était la que les élèves faisaient la file avant de rentrer en classe. Je me souviens comme si c’était hier de la propreté de la place. Malheureusement, on voit clairement ici la peinture écaillée que ce soit sur les fenêtres ou le balcon.
L’intérieur de la classe en elle même.
A l’époque, il y’avait au fond les petites armoires qui contenaient les cahiers et les livres des élèves. Il y’avait même de petits flacons de formol contenant des animaux. L’odeur était une caractéristique de ces armoires. C’est aussi ici que monsieur Boukerch et Tartarin de tarascon ont intégré l’imaginaire de pas mal d’élèves. Il faut dire que la classe actuelle est bien arrangée comme le montre la photo ci-dessous.
Une autre vue du tableau.
A l’époque, c’était le tableau noir ou vert. Le poêle a bois à été remplacé par un poêle à gaz mais ce qui est frappant ici est le désordre apparent par rapport à l’ordre de l’époque mais cela est du très probablement à l’indiscipline des instituteurs actuels.
Le mot de la fin est pour ceux qui sont morts pour que les pauvres puissent avoir droit à une éducation. Malheureusement, il n’y a plus de respect pour ces gens dont le chahid Sidi-Yakhlef.
S’il y’a moyen d’aider, prière d’indiquer comment et à qui s’adresser.
comment vous pouvez confirmer que les instituteurs sont indisciplinés? vous détenez quoi pour le dire?
La tenue de la salle de classe est de la responsabilité de l’instituteur ou de l’institutrice. Comme le montre les photos, une des premières observations que l’on peut faire est que le tableau blanc n’a pas été effacé à la fin de la séance. C’est le premier réflexe que l’on apprend à un instituteur.
Je laisse de côté les autres choses. Mais pour le comprendre, il faut avoir déjà été dans une classe des années 60 et 70 pour voir la différence.
Mais c’est juste une opinion. Chacun fait comme il veut.
Mohamed Messika