Un grand nombre de métiers existants avant 1830 sont très particuliers et ont été perdus ou remplacés par d’autres pendant l’occupation française. Nous allons en établir une liste des plus importants dans de futurs billets. Pour aujourd’hui, on décrit le métier de Chaouch. Celui-ci est décrit dans l’ouvrage de H.Gramont comme un officier de paix.
Le chaouch ne portait ni arme, ni baton et disposait d’une protection absolue. Toute offense à son encontre était passible de la peine de mort. Lorsqu’il procédait à une arrestation, il touchait du doigt l’accusé et celui-ci devait obtempérer de suite. Évidemment, il se trouvait des gens qui ne voulait pas se rendre et à ce moment, le chaouch criait « Char Allah » que l’on peut traduire par « c’est le mal ». Il était alors obligatoire pour les gens alentour de preter main forte au Chaouch. L’individu arreté sera alors lié. Dans le cas où il n’a pas résisté lors de son arrestation, il sera tenu par la main pour être emmené. Les chaouchs étaient présidés par un chaouch-bachi.
Dans les deux cas, le chaouch sera tenu d’amener l’individu soit à la prison, soit à l’audience publique.
Référence: H. D de Grammont, Histoire d’Alger sous la domination turque (1515-1830).
Note importante: comme tout livre publié sous l’occupation francaise, ce livre doit être lu avec réserve étant donné qu’il était destiné à justifier un fait colonial. Néanmoins, il contient un nombre important de références qui peuvent être intéressantes.
L’expression « Char Allah » ne signifiait pas le mal. Il me semble qu’il y a une confusion dans la prononciation. C’est plutôt « char3 Allah » qui signifie « Justice de Dieu »
Effectivement, c’est plus logique que ce soit le terme « Justice de Dieu ». Merci pour l’explication.