Souvenirs de l’école sidi yakhlef (cazenave) de Blida

Lorsqu’on atteint un certain age, on commence à ressentir le besoin de revisiter les anciennes places, les lieux de notre enfance, ressentir les odeurs d’autrefois, bref replonger dans un passé que l’on pense être meilleur que le présent.

Ainsi, au détour d’une randonnée à travers la ville de Blida, en ce mois de juillet 2014 et pendant le ramadhan, je me retrouva face au portail de l’école sidi-yakhlef connue aussi comme l’école cazenave. A ce moment la, les souvenirs remontèrent à la surface comme un tsunami que je n’ai pu retenir.

Voici quelques photos récentes de l’école que vous allez retrouver ci-après.

En premier lieu, on voit la cour de l’école et il faut dire qu’elle a besoin d’un bon coup de peinture et d’une bonne opération de ravalement. Un étranger qui a vu cette photo m’a demandé si c’était une école située en Haiti, un des pays les plus pauvres de la planète. Je n’ai pas su lui répondre.

École sidi-yakhlef et  la cour

École sidi-yakhlef et la cour

La classe de mon père Sid’Ahmed Benteftifa.

Blida qui n’est plus la ville des roses

Un titre un peu racoleur mais destiné beaucoup plus à attirer l’attention. En effet, suite à un séjour récent à Blida, il m’est maintenant difficile de continuer à appeler Blida la ville des roses.

C’est une ville complètement métamorphosée, dans le mauvais sens cela s’entend, avec des trottoirs éventrés, des vendeurs ambulants partout et surtout les mauvaises odeurs qui suintent de partout.

Ainsi, le matin de l’aid 2014 et après la prière tenue au niveau de la mosquée El Kawther, j’avais pris le chemin du retour en passant par place ettout et ensuite la rue d’Alger. Il faut noter que celle-ci est impraticable les jours de semaine car elle est maintenant un lieu de vente de tout et n’importe quoi. Par contre, ce matin de l’aid, elle était vide étant donné que les vendeurs ambulants étaient repartis dans leurs régions lointaines.

Malheureusement, la rue était dans un état des plus déplorables comme le montre les photos suivantes prises à 7H30 du matin. Il faut noter que les odeurs étaient intenables et qu’il m’a fallu prendre les photos le plus rapidement possible vu l’odeur pestilentielle des alentours. Une question dont je n’arrive pas à avoir la réponse. Comment font les riverains pour tenir face à ces odeurs?

rue d'alger 2014

rue d’alger 2014

 

rue d'alger 2014

rue d’alger 2014

La bataille de Oued El Alleug, 31 décembre 1839

Dernièrement, je suis tombé sur un très beau tableau, du peintre Denis Auguste Marie Raffet et imprimé par Auguste Bry ; Ginaut freres en 1840. La tableau est une reconstitution de la bataille de Oued El Alleug qui s’est déroulée le 31 décembre 1839.

Bataille Oued-Alleug, 31 Decembre 1839 par Raffet

Bataille Oued-Alleug, 31 Decembre 1839 par Raffet

Ce qui intéressant de voir est la formation adoptée par l’armée française et l’équipement que les fantassins portaient. En plus de leurs armes, chacun porte un sac au dos. Sur le côté droit, on voit les cavaliers Algériens et le sandjak (drapeau) en avant.

Au fond, on aperçoit les monts de chréa.

 

 

Quelques repères de Blida – La rue d’Alger

La rue d’Alger que certains prononcent comme ROUDELGER est la rue principale du centre ville à Blida. Elle est parallèle à la rue des Koulouglis (souk) et présente plusieurs bifurcations ou ruelles vers placette arab et le souk. Elle débouche sur placette etout et faisait face à Bab Edzair.

Il est très difficile de parler de la rue d’Alger en 2014 car elle a été complètement défigurée au début des années 80 avec la destruction de Bab Dzair. De plus, elle a été transformé par la grâce d’une faune sauvage en une rue où tout se vend par terre et les piétons n’ont aucun droit de circuler sur les trottoirs.

Je n’ai pas réussi à déterminer l’origine précise du nom de la rue et pourquoi elle est appelée la rue d’Alger hormis le fait qu’elle faisait face à Bab Dzair. Évidemment, la porte était fermée le soir venu et les voyageurs en provenance d’Alger risquait de se retrouver en dehors des murs de la ville.

La plupart des magasins sont  anciens mais quelques magasins sont connus à savoir le magasin d’éléctricité tenu par les Bencherchali, l’épicerie Ali messaoud et la papeterie des Raoui. Un magasin minuscule mais connu pour ses parfums est celui du mozabite à côté de la rue Abdallah. Pour les nostalgiques, il y’avait le coiffeur « pourquoi pas » dans les années 70 et 80 qui était le plus connu des coiffeurs.

Ci-dessous, la rue d’Alger au cours des années.

Cliquer sur une photo pour voir la galerie.

 

Mise à jour 10 juin 2014: ajout d’une vieille photo du rond point de Bab dzair avec sur le côté le robinson. L’endroit n’existe plus en tant que tel. Il a été détruit dans les années 80.

Octroi du titre de docteur honoris causa à Mr Jean Daniel Bensaid

 

Jean daniel bensaid, écrivain et journaliste

Jean Daniel Bensaid, écrivain et journaliste

Le journaliste et écrivain, Jean-Daniel Bensaïd, un natif de la ville de Blida a reçu le jeudi  29 mai 2014, le diplôme et les insignes de docteur honoris causa en droit et sciences politiques de l’université de Blida. 

Mr Jean Daniel a fondé en 1964 l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur.

Durant son allocution, il a évoqué son enfance et sa jeunesse à Blida, notamment sa scolarité au collège colonial de la ville le lycée duveyrier (devenu lycée Ibnou Rochd). Il a notamment cité Saâd Dahleb et Mohamed Benteftifa, deux de ses camarades du collège.

Références

1. Biographie de Jean Daniel Bensaid

2. Octroi du titre Docteur Honoris Causa de l’Université de Blida, article du journal l’expression 2014

3. Photo: http://www.babelio.com/auteur/Jean-Daniel/13909

Quelques repères de Blida – Les rues Abdallah, Randon et du Bey

La rue Abdallah est la rue marchande la plus prestigieuse à Blida. C’est là où se rendaient les familles de Blida, des environs et même d’Alger pour faire les achats de luxe et spécialement les achats pour les mariées. Depuis longtemps, pas mal de magasins étaient gérés par les citoyens mozabite dont la spécialité dans les tissus et habits de luxe n’est plus à démontrer.

La plupart des magasins étaient d’une propreté irréprochable et souvent très fournis.

Au cours des ans, la rue Abdallah n’a pas  beaucoup changé.

Je n’ai pas réussi à déterminer l’origine précise du nom de la rue et pourquoi elle est appelée la rue Abdallah.

En parallèle avec la rue Abdallah, on a la rue Randon (le nom actuel m’échappe et il serait intéressant que quelqu’un me le rappelle) qui est une rue spécialisée dans les légumes et autres fruits. La plupart des magasins sont  anciens mais deux magasins sont une fixture: le magasin de l’herboriste et le magasin de vente de semences. Il y’avait aussi le grossiste Zamouchi, à une certaine époque, au niveau du croisement avec la place des pompes.

Ci-dessous, la rue Abdallah, rue du Bey et rue Randon au cours des années.

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Scènes de la vie courante à Blida, première moitié du 20 ième siècle

Un aspect intéressant de la vie courante dans la première moitié du 20 ième siècle à Blida est décrit dans les deux photos suivantes, courtoisie de Nourreddine Benteftifa.

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Photo 1: on voit le patio ou Wast ed dar avec les trois artisans en train de faire des chaussures. De dos, on voit un artisan avec la fameuse chechia que l’on voit de moins en moins de nos jours.

Photo 2: Les filles sont habillées classe malgré la pauvreté de l’époque. Derrière, on peut voir les deux femmes avec le Haik de Blida. Celui-ci a disparu au profit d’un autre importé.

Note: si vous avez des photos de l’époque que vous voulez afficher sur blida.net, me contacter en utilisant le formulaire de contact. C’est votre patrimoine, ne le laissez pas partir ou moisir dans un coin de votre maison.

Note 17 mai 2014: d’autres photos à venir dans les prochains jours.

Une autre série de cartes et plans d’Alger 1600-1830

Carte utilisée pendant le bombardement d’Alger par du quesne en 1683 (4)

Rade d'alger en 1683

Rade d’alger en 1683

De l’organisation de la mosquée à Alger, en 1848 d’après un auteur anglais

 

Un révérend anglais, Mr thomas Debary, avait eu le temps de parcourir certaines régions de l’Algérie dans les années 1848, au cours d’un voyage de ressourcement. Parmi les informations intéressantes du livre, on note celles en relation avec l’organisation de la mosquée à Alger.

Les personnes chargées de la mosquée à Alger dans les années 1848

Les personnes chargées de la mosquée à Alger dans les années 1848

1. Khrethbib: Khatib responsable du prêche qui est en général Mufti.

2. Iman: l’imam responsable de diriger la prière

3. Bach-heuzab: chef des hezzabs

4. Hezzab: Lecteurs ou reciteurs du coran

5. Lecteurs de livres spéciaux destinés à l’enseignement des pratiquants

6. Mouderess: professeur de théologie

7. Hondours:  aspirants aux fonctions supérieurs de la mosquée

8. Mouaggats: responsable de la détermination des heures de prière

9. Mouedden: responsable de l’appel à la prière

10. Chaal et kennas: responsable des lumières et responsable de la propreté

Quelques repères de Blida – Les écoles

Les écoles à Blida n’étaient pas nombreuses et se comptaient sur les doigts de la main. Les écoles étaient destinées à une clientèle européenne de souche ou autochtone (indigène dans la terminologie de l’époque).

Au cours des ans, la plupart n’ont pas changé dans leur architecture externe.

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Le lieu de savoir principal de l’époque était le collège colonial, qui sera appelé lycée Duveyrier, puis après le départ de l’administration coloniale, le lycée Ibnou-Rochd. Dans l’histoire algérienne, il a une importance capitale que peu de gens connaissent. En effet,  Abane Ramdane, Saâd Dahlab, Benteftifa et Benkhedda ont tous été les élèves de ce lycée à la même période (les années 1930).

Dans les jours à venir, plus de détails sur la construction du lycée, à partir des journaux de l’époque, et des luttes au sein de l’administration municipale pour arrêter sa construction dans les années 1880.

Cliquer sur une photo pour voir la galerie.

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